04/04/2022 - Questions Pratiques - [Coup d’œil]
Les biais cognitifs en épargne :
méfiez-vous de vous !
Un biais cognitif désigne une déviation de la pensée par rapport à la logique et à la réalité. Appliqués au monde de l’investissement en assurance-vie, les biais cognitifs sont monnaie courante, et c’est normal : influencé par ses émotions, ses habitudes et ses expériences, l’épargnant est souvent victime d’erreurs de jugement. Parce que comprendre permet d’agir, mettons la lumière sur trois des principaux biais cognitifs liés à l’investissement, sachant que la meilleure manière d’y échapper est de se faire accompagner par un conseiller.
Le comportement moutonnier
Nous en avons déjà tous fait l’expérience : entre deux restaurants identiques, mais dont l’un est vide et l’autre plein, notre choix se porte sur le second. Eh bien, c’est (malheureusement) la même chose dans le monde de l’épargne ! Se diriger vers tel contrat ou tel investissement parce que tout le monde le fait n’est pas forcément un comportement avisé, et répond plutôt à une attitude grégaire. Et c’est précisément parce que la majorité s’y rue que le contrat ou le type d’investissement a le vent en poupe. À l’inverse, l’analyse des indicateurs financiers et des spécificités de votre projet a toutes les chances de vous faire prendre une meilleure décision. C’est là tout l’intérêt de solliciter l’expertise d’un conseiller.
Le biais rétrospectif
Rationaliser a posteriori un événement inopiné et imprévisible constitue une attitude ô combien répandue, c’est l’effet « je le savais ! » Il paraît tellement évident que les événements se déroulent comme ils l’ont fait, qu’on a tendance à croire qu’il s’agit d’un raisonnement logique. Et pourtant ! Le principal écueil de ce biais cognitif repose sur le fait qu’en croyant avoir prédit le passé, on est persuadé de pouvoir prédire l’avenir. Or, comme vous le savez, « les performances passées ne préjugent pas des performances futures ! »
L’aversion au risque
L’Homme perçoit les pertes avec une intensité plus forte que les gains. Ainsi, un investissement comportant des risques sera souvent négativement apprécié, l’épargnant se focalisant sur la possibilité de perte plutôt que sur la perspective de profits. Il privilégiera par conséquent la certitude d’un moindre gain à la possibilité d’un gain plus important. De là découle ce comportement courant de vouloir se débarrasser d’un placement lorsqu’il est au plus bas, plutôt que d’en acquérir davantage, comme le voudrait le bon sens.
Cette attitude peut également dissuader l’épargnant d’investir sur des valeurs qui ont subi une baisse par peur de faire le mauvais choix. Il aura ainsi tendance à suivre la masse, et doubler ainsi ce biais d’aversion au risque par celui de comportement moutonnier.